Légendes et histoire





Un peu d'histoire et de légende du pays de l'aigle et du serpent.
 

La légende

En remontant jusqu'à la nuit des temps que forment toutes les encres, de l'univers des conteurs et des historiens, que percent ça et là quelques poussières de lumière, étoiles des mémoires des hommes qui réécrivent leur passé pour tenter de guider leur présent vers un futur d'"avenir", nous entrons dans le domaine des dieux.
 

La vie de nombre d'entre eux est bouleversée par les vicissitudes de toute vie. Celle de Coatlicue "Celle qui porte une jupe de serpents" (mère de la plupart des dieux de cette région), s'est compliquée d'un évènement inattendu et contrariant.
La voilà nouvellement enceinte. Et, cette fois, il semble que son époux n'y soit pour rien...
Mais, les plus courroucés de la nouvelle sont ses enfants, guère satisfaits de voir la famille s'agrandir d'un bâtard, fruit d'amours adultérins.
Coatlicue tentera de les apaiser en se disant aussi surprise qu'eux.
Pour souligner le côté mystérieux de l'affaire, elle leur contera, de son air le plus ingénu, "qu'un jour, qu'elle flânait comme il sied à une déesse de son rang (en l'absence de son époux); une boule de plumes tomba du ciel et vint la frapper violemment au ventre. De prime abord, elle n'en compris pas la raison. Mais, au fil du temps qui passait , son ventre se mit à grossir, et à grossir encore. Si bien qu'elle dut se rendre à l'évidence : elle attendait un enfant de plus".

Mais, l'histoire ne fut pas du goût de ses enfants qui murmuraient de plus en plus fort. Leur ire allait chaque jour croissante.
Il était de plus en plus question d'estourbir le fruit du péché dès sa naissance et, peut-être même, la pécheresse dans la foulée. Aussi l'inquiétude de Coatlicue allait grandissant, lorsqu'elle entendit une voix venant de son ventre qui tentait de la rassurer : "N'aie aucune crainte, je ne risque rien et je te protègerai de ceux et celles qui te veulent du mal. Moi, ton fils, je serai un grand dieu, puissant, vénéré et craint !".

La naissance de l'enfant dieu fut pour Coatlicue la fin d'une longue nuit sur le Coatepec "la montagne ou colline des serpents" et une surprise sans nom.
Car l'enfant qu'elle engendra, apparu jeune, grand, fort et en armes.
A peine fut-il sorti, qu'il se jeta sur ses frères et sa demi-soeur Coyolxauhqui qu'il précipita du haut de la colline, au pied de laquelle elle atterit totalement désarticulée.
Vainqueur, il rassura sa mère, puis décida de s'occuper des hommes, pour qu'ils le vénèrent et le servent.

Il choisit un groupe d'hommes du peuple chien "les chichimèques", chasseurs nomades, vêtus de peaux de bêtes, qui s'étaient établis il y a peu sur une île appelée "Aztlan".
Il instruit par songe les prêtres de la fraction qui se faisait appeler Aztèques, de ses volontés.
D'abord, il le vénérerait lui, Huitzilopochtli, comme dieu principal et lui offrirait le plus souvent possible du chalchiuatl "liquide précieux", "liquide de vie", "sang des êtres", dont celui des hommes et des femmes qui avait le plus de valeurs à ses yeux.
En échange de quoi, il les mènerait vers une terre promise qui deviendrait une des plus grandes puissances du continent, une des plus renommées de l'histoire de la planète.
Pour se faire, ils devraient partir en un longue exode à la recherche de cette terre qu'il leur indiquerait d'un signe divin : "un aigle aux prises avec un serpent perché sur un nopal" (ce qui reste encore aujourd'hui le symbole du pays.).

Et donc le peuple Aztèque des Chichimèques quitta Aztlan, abandonnant tout derrière lui. Les Chichimèques se nourrissaient  de ce qu'ils trouvaient en chemin, même des choses les moins ragoûtantes : chenilles, grenouilles, larves, insectes, etc car le produit de leur chasse, souvent ils tentaient de le vendre aux populations rencontrées contre des armes ou autres produits qui eussent pu servir leurs desseins.
Durant leur longue marche, ils firent du commerce, mais plus souvent encore la guerre. Pour leur propre compte, pour le compte d'Huitzilopochtli ou comme mercenaitres, allant jusqu'à semer la zizanie et se battre une fois pour l'un, puis l'autre pour son adversaire. Ils inspiraient le plus souvent le dégoût, la répuslion ou la crainte. Mais parfois aussi provoquaient l'admiration pour leur vaillance au combat, leurs facultés d'apprentissage et d'adaptation de tout ce qu'ils apprenaient à situations nouvelles.